RAMSEY.
▽ messages. : 2▽ crédit. : fluorescent adolescent, tumblr.▽ age. : 29▽ points. : 0Date d'inscription : 15/01/2013
Sujet: spleen et idéal. 15.01.13 23:50 ramsey. pseudo, prénom ▽ ramsey, camille. age ▽ dix-sept en approche des dix-huit ans. localisation ▽ perdue dans le vide haute-viennois. groupe désiré ▽ écrivains passionnés, je suppose. tes écrits. en réalité, je n'ai plus le temps d'écrire en dehors du rp (enfin, je ne le prends plus), ce sont donc les seuls écrits disponibles que j'ai. (ou alors, d'autres sont encore trop amers pour être montrés au grand jour) donc, en premier lieu, voici une première partie d'histoire pour un personnage. il s'agit d'une jeune étudiante, secrètement blogueuse, ancienne "grosse" devenue maigrichonne par la suite. Spoiler: QUISUISJE .fr2ND article.par LA GROSSE . le 31/08/2008 à 22H36 .
un air d'opéra.
Un air d'opéra, un malheureux air d'opéra. A la maison, tout n'est qu'air d'opéra. Une voix puissante balayant les chuchotis des spectateurs, une voix puissante écrasant nos pensées. Elle nous prend la tête, elle nous insupporte et pourtant, on prend plaisir à l'écouter. On a tendance à s'enfermer dans cette douleur que provoque l'émotion. On a tendance à se fermer complètement au monde qui nous entoure. Et c'est à ce moment-là, ce moment bien précis, où l'on se demande qui l'on est vraiment. Alors. Qui suis-je ? Une petite fille. Je ne suis pas à plaindre. Je n'ai pas de talents spéciaux : je n'ai pas une voix extraordinaire, je ne joue d'aucuns instruments, il ne semble pas avoir un coup de crayon magique, je ne fais pas de sports. Je ne suis rien. Rien, et pourtant vous vous demandez qui je suis, et pourtant, je me demande qui je suis. Si je ne suis rien à quoi sert ce questionnement. Cet article est le second du blog. Et allez savoir qui l'a lu, qui l'a fait tourner. Et allez savoir qui l'a commenté. Et allez savoir qui est intéressé par mes écrits. Je pensais raconter mes secrets, mes insécurités en toute sécurité, mais il semble que l'un d'entre vous, lecteurs, a décidé que je ne serais pas si inconnue que ça. Je ne parle pas de mon identité, mais bien de ma notoriété - minuscule, en passant. Alors, c'est aujourd'hui que commence réellement mon aventure. Vous m'avez demandé qui j'étais, alors voici qui je suis... Vous vous contenterez de m'appeler la Grosse. C'est ce trait qui me décrit le mieux. Je suis grosse. Si vous saviez à quel point j'aimerais n'être que ronde ou seulement avec des formes. Mais, je suis grosse. A la limite de l'obésité. Je suis celle que l'on regarde avec dégoût. Celle qui mange seule dans un coin de la cantine. Celle que l'on bouscule et qui met deux heures à se relever parce que la graisse c'est dur à soulever . Je suis celle que l'on regarde passer silencieusement avant de chuchoter. Celle que tout le monde connait sans connaître. J'ai quatorze ans. Demain, j'entre en seconde. Et je suis grosse. ensuite, voici fantine et la découverte d'une autre vie que la sienne, ce qui entraîne la perte de son innocence. (en deux parties essentielles)Spoiler: lettre à l'innocence.
Innocence, belle innocence. J'aurais aimé ne jamais te perdre. Te laisser telle que tu étais. Ne pas m'abandonner à ses griffes masculines. Mon innocence, ma très chère innocence. Si tu savais. Je me revoie, plongée dans des livres à la recherche des indices, plongée dans une découverte qui n'était pas la mienne. Je te perdais l'espace d'un roman. Je te perdais. Mais tu revenais, tout le temps, pour mon plus grand bonheur. Tu sais, je ne compte plus le nombre de fois où l'on m'a demandé de t'abandonner.
Laisse partir ton innocence. Mais c'est bien toi qui ne voulait pas partir hein ? C'est bien toi ? Ou étais-je vraiment en train de te retenir ? Peut-être, qui le sait. Innocence, je pense beaucoup à toi. Après ton départ, tout a changé. Absolument tout. Ma vie n'est plus la même. Elle n'est plus calme et sur ses gardes. Elle est vive et téméraire. Elle fonce face aux dangers sans peur de s'enfermer. S'enfermer. Je me demande parfois si tu étais un enfermement ? Mon dogme tant aduler. J'ai souffert de devoir t'abandonner, mais on m'a dit que tu ne serais pas là pour toujours. Mais je t'aimais, je m'étais accrochée, je ne voulais plus me défaire de toi. Tu sais, il a été d'une grande douceur lorsqu'il a défait nos liens. Et je m'en excuse, vraiment, mais j'ai ressenti ce sentiment étrange de libération qui m'était inconnu et qui est désormais entièrement en moi. Je me suis laissée aller à ta perte. Le résultat de ses mains sur ma peau, de son souffle dans mon cou. Je n'ai jamais cessé de penser à toi, j'ai tremblé. Mais comme dit quelques mots plus haut, la libération m'a rattrapée, elle s'est emparée de mon corps et l'a fait trembler, vibrer, dans le bon sens. Je peux m'étaler à décrire ses bonheurs. Ma douce innocence, j'ai la sensation d'être meilleure sans toi, de voir plus de possibilités, d'être une échappée de la caverne. Les ombres que tu me montrais sont désormais réelles, j'y prends part et je les utilise. Elles peuvent être mienne, entièrement, ou sienne. Je peux m'étaler aussi à décrire à quel point j'aime cette libération et son provocateur. Oui, son provocateur. Celui dont les mains se sont emparées de nos liens pour les défaire. Il a un nom, tu sais, un nom signifiant l'heureux.
Félix . Il me semble être l'heureux en personne, l'être qu'il me fallait. Même dans les moments les plus creux, les plus hasardeux, les plus cassants, la force nous réunit. Je crois que j'ai eu raison, Innocence, je crois que j'ai eu raison de t'abandonner pour lui.
Je suis désolée de ne pas t'avoir écrit plus tôt, mon innocence. Les mois de libération ne m'ont laissé le temps de te rapporter les contes que je viens de te faire. Et, je pense que c'est la dernière fois que nos liens s'unissent à nouveau.
Adieu mon innocence. l'abandon.
Les sentiments me rendent malade, ils me transpercent la poitrine et me brûlent le cœur avant d'attaquer les poumons. J'étouffe. Chaque respiration se fait sentir comme étant l'acide qui me finira. Chaque éclair de lumière pénétrant dans ma chambre me brûle les pupilles. Je la rejette, cette lumière. Elle m'ait trop douloureuse pour être supportable. Parfois, lors d'un de ces éclairs, j'observe la poussière de ma vie virevoltant dans cet air brûlant. Je me sens comme ces grains, emportée dans les tourments sans pouvoir m'en sortir, sans vouloir en être. Je déteste ces sensations, je déteste ces émotions, je déteste ces sentiments. Je travaille à les estomper. Je ferme les yeux et me replie comme un fœtus. Le visage enfouie sous la couverture qui recouvre le corps que je traîne. Je ne pleure pas. Je ne pleure plus. Depuis longtemps. Je suis sèche, vidée des larmes, vidée de ces perles amèrement salées. Je ferme les yeux fort, fort, fort. Je ne veux plus voir, plus entendre, plus sentir.
Toc toc . La porte s'ouvre. Je ne daigne pas jeter un regard. Je connais ces pas, je connais ces frappes sur la porte. Ma mère traverse la pièce, ouvre les rideaux. Nous baignons désormais toutes deux dans un océan aveuglant. Par chance, j'ai les yeux clos, barrière à cette souffrance. «
Tu veux quelque chose, Fantine ? » Elle attend le jour où je lui donnerais une réponse. Je connais déjà les réponses attendues. Mais je ne veux pas les donner, je n'en ressens pas le besoin. Quelques pas, la porte se ferme et je suis seule dans cet océan lumineux. Je n'ai pas aimé sa manière de prononcer mon prénom. Comme s'il était le mot fantôme, comme un murmure que l'on veut vite effacé, comme un regret.
Fantôme . Je suis le fantôme de moi-même, mon ombre. Je suis consciente de ne plus vivre, je suis consciente de n'être qu'un esprit déçu enfermé dans un corps déchu. Mais tout me fatigue, je n'en peux plus. Le moindre mouvement me demande des forces surhumaines, la moindre pensée relève de la difficulté. Je pèse trop lourd pour moi-même. Mon corps et mon esprit ne se supportent plus. Ils se livrent une guerre destructrice. J'ouvre finalement les paupières afin de prendre connaissance de l'heure. 14h et quelques, il ne me reste que deux heures d'horreur avant le bonheur momentané. Quelques heures avant l'euphorie, la réunion de mes entités, la réunion de mes émotions, l'extinction du feu qui me consume, la disparition des pensées qui attisent ce feu. Deux heures. Deux heures, et puis
je revis .
et je vous présente mon personnage favori du moment, une jeune femme enfermée dans ses mensonges. elle refoule sans cesse ses envies, ses besoins pour ne pas que l'on découvre la vérité, malgré ses rêves d'honnêteté. (je pense que certains sont sur le forum en question, je ne citerai pas le nom, mais le système de présentation est caractéristique : il consiste en deux mots au choix dans une liste à partir desquels il faut écrire le personnage)Spoiler: DESIR △ Violent, pur, arrogant, insupportable. Bien trop fort. L'instant me semble être une bagarre sanglante. Il me bousille le cœur et l'estomac, il les écrase entre ses doigts masculins, il les réduit en poussière, les reforme pour mieux les détruire de nouveau. Chaque partie de mon corps brûle sous son regard. J'ai l'impression d'être une flamme, sa flamme, celle qui danse pour chercher le charme, pour chercher ce sentiment qui me consume. Il m'attise de ses mots de douceur. Pense-t-il à me calmer ? Pense-t-il à m'éteindre ? Veut-il que je m'arrête ? Que je cesse de m'enflammer sous sa perfection. Je ne veux plus le quitter, je veux parcourir son corps entier. Je veux être le serpent qui ondule. Je veux être sienne, je veux être sa chose. Sa perfection comme il est la mienne. Sa sucrerie comme il est la mienne. Son secret à révéler au monde entier. Sa pomme à croquer. Son bras effleure le mien. Mon corps ne fonctionne plus, le sang ne parvient plus à mes muscles, l'oxygène n'atteint plus mes poumons. Je pourrais mourir sur place, je pourrais fondre comme je brûle. Les images dans ma tête défilent et ne font qu'amplifier la sensation. Je m'imagine ses mains brutes sur mon corps de poupée, ses lèvres sur les miennes, son cœur en chœur avec le mien. La scène m'apparaît évidente, naturelle. Perfection est son mot, perfection est celui qui lui correspond le mieux. Et au-delà de ce sentiment bouillonnant, mes tremblements. Mes tremblements, ma résistance, mon refoulement. Félicitations Ényo, tu as désormais conscience du poids des mensonges.MER △ Je m'avance lentement vers cette insaisissable immensité. Mes pieds commencent enfin à toucher l'eau glacée. Je ne vois plus vraiment son étendue, je la sais grande, mais elle est mêlée au ciel noir. Elle n'est plus qu'un géant reflet indissociable de ce qu'elle reflète. Je ne peux que découvrir l'écume des vaguelettes qui s'écrasent sur mes chevilles. Les frissons s'enchaînent et parcourent sans cesse ma colonne vertébral. Au fur et à mesure de mes pas, l'eau entoure les jambes dénudées de vêtements laissés à l'abandon sur le sable. Je m'éloigne d'une étendue en m'enfonçant dans une autre. Autre dont la fraîcheur envahit mon corps, le transformant en une douleur entière. Je discerne alors la pâleur de ma peau à travers l'eau noire. L'eau passe ma poitrine, je ferme alors les yeux. Puisque de toute manière je ne vois que mon horreur. Je n'entends que l'eau qui glisse sur ma peau, je n'entends que mon cœur qui bat encore. Je n'entends plus le clapotis des bouteilles sur la plage, je n'entends plus les rires des alcooliques, je n'entends plus rien si ce n'est mon monde. L'eau atteint alors mes cervicales et je me laisse porter. Mes pieds ne touchent plus le sable, ils se laissent soulever. Je me laisse alors aller. Les yeux clos, je me laisse emporter par le large. La douceur des mouvements d'eau est étrangement apaisante. Plus que tout. Le froid entoure alors mon corps entier, je les sens glisser contre mes lèvres, mon nez, mes paupières closes. Je le sens envahir ma gorge, mes poumons. J'échappe mon dernier souffle. Tout est froid, tout n'est qu'eau nocturne. Le froid, le froid, le froid. Puis. Une chaleur inconnue. Ce n'est peut-être qu'un rêve réel.
pour finir. comment as-tu fait pour atterrir ici ? ▽ bazzart m'a agréablement indiqué la route vers ce petit coin d'écriture. pourquoi t'es-tu inscrit(e) sur le forum & qu'en pense-tu ? ▽ si je ne m'étais pas inscrite, ma conscience aurait pesé lourd. je suppose que c'est par besoin de me motiver à écrire plus souvent, par envie de découvrir des gens passionnés à la plume magnifique. je ne sais pas vraiment, par impulsion, peut-être aussi. et ce que j'en pense. le design est sublime, l'idée est divine, donc, je suis là. décris nous ton rapport, & ce que tu pense, de l'écriture ▽ je ne sais pas vraiment. l'écriture et moi, c'est assez dur. une passion, peut-être. je me souviens, au collège, j'écrivais des poèmes d'un niveau peu élevé, je les montrais à la ma prof, elle s'inquiétait de la noirceur des écrits. j'en riais beaucoup dans la cour de récré. puis, le il y a eu le club écriture, un grand pas en avant, les critiques m'ont aidé à avancer et me faire comprendre que j'étais définitivement plus à l'aise en prose qu'en vers. l'écriture ne m'a jamais lâché, même si j'ai plusieurs fois essayé de la lâcher. je suppose que c'est une libération, une mise sur papiers de tous les ressentis, une extériorisation de ce qui est enfoui durant les journées. cependant, je suis incapable d'achever mes écrits, d'où l'absence de nouvelles ou quelconques récits. j'aime juste mettre des mots sur papiers pour libérer des maux. (fière ) puis j'ai énormément d'admiration pour les plumes de certains, j'essaie de m'en rapprocher à ma propre manière, de me hisser à leur niveau dans mon propre style. enfin, je ne sais pas trop. ton auteur favori ▽ étrangement, je n'ai pas encore lu une œuvre entière de l'auteur que je vais citer, mais des mots que j'ai découvert, je connais déjà son statut dans mes auteurs favoris : alessandro baricco. ensuite, passionnée de poésie, je me permets de citer mes poètes favoris : baudelaire, apollinaire, rimbaud et verlaine, les cultissimes à ajouter à eluard, alice de chambrier, iulia hasdeu et tyler knott gregson. le dernier livre que tu as lu ▽ alors, il s'agit d'une relecture : la beauté du mal de rebecca james, lorenzaccio de musset (pour les cours). et je suis actuellement (et depuis un bout de temps) penchée sur american psycho de bret easton ellis (que je savoure de mon esprit sadique et pervers).