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Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.

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Muffy

Muffy
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MessageSujet: Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère. Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  Icon_minitime29.08.12 23:14


Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  Books1

Muffy

pseudo, prénom ▽ Hum, Muffy.
age ▽ 19 ans
localisation ▽ Québec, Canada.
groupe désiré ▽ "Écrivains passionnés", mais peut-être éventuellement "professeurs dévoués" et "jurys impartiaux". À voir.

tes écrits.


ÉCHOS D'UN AFFRONT

Plus rien. Que des ruines. Partout. Pourtant, on devine le cadavre d’un château. Ici, des blocs de gravier réduits en poussière. Là, un pont-levis anéanti. Plus loin, un drapeau torturé. À l’horizon, un œil de feu épie le tout. Témoin oculaire de la défaite. Il chute avec paresse, apportant avec lui pleurs et cris déjà oubliés. Une violente bourrasque balaie le champ de bataille. Puis, une ultime attaque. Une vague rampe, déterminée, vers les décombres. Elle percute avec véhémence le sable humide. L’eau salée se mélange à l’eau de pluie qui se noie dans les douves, souvenir de l’assaut. Une seconde vague rejoint la première et engloutit le château qui s’effondre. Tandis qu’un dernier roulement de tambour déchire l’air. Un cri d’agonie.

L'AVION

Les paupières closes. Le corps inerte posé contre le dossier du banc d’autobus. Il se ballotte au gré des mouvements brusques du véhicule. Naïve marionnette, cadavre vivant. Puis, virage serré vers l’ouest.

***

La poupée de chiffon s’éveille. Elle s’appelle Violette. Ou peut-être Jane. Ou encore Lola. Elle ne s’en souvient plus. La jeune femme jette des coups d’œil furtifs autour d’elle. Une forêt d’individus hostiles. Il y en a justement un qui la reluque avec une insistance qui lui déplaît. Un grand lampadaire qui se cure l’oreille avec son petit doigt. Dès que le prédateur constate que sa proie le fixe à son tour, il quitte prestement son poste d’observation et s’approche d’elle, à pas feutrés.

Elle sourit. L’échalote l’imite. S’assoit sans cérémonie sur un siège libre à côté. Se présente : William. Ou peut-être Henri. Ou encore Joseph. Il ne s’en souvient plus. La conversation s’engage. L’homme et la femme discutent cinéma. Ou peut-être politique. Ou encore sport. Ils ne s’en souviennent plus. Mais au bout d’un moment, la femme se lasse. Elle admire le centre-ville animé derrière la fenêtre poussiéreuse. Puis, un avion se faufile entre les sommets des gratte-ciels. La jeune femme dodeline de la tête et soudain extirpe de son sac à main une feuille de papier vierge. L’homme, intrigué, lui pose des questions. Elle n’y répond pas, elles n’en valent pas la peine. Habilement, elle plie et déplie son œuvre d’art. Une fois achevée, celle-ci trône au bout de ses doigts pincés. La femme la lance aussitôt et rit en suivant des yeux son avion voler quelques centimètres au-dessus des immeubles chevelus. Mais l’agréable vol prend dramatiquement fin aux pieds d’un enfant boudeur. Celui-ci se saisit de l’appareil. L’observe avec ennui. Fixe la femme non loin de lui. Tire la langue. Amorce le décollage. Destination : la Mongolie. L’aéroplane vacille. Ou peut-être fonce-t-il. Ou encore s’égare-t-il. Personne ne s’en souvient.

La femme agite les bras et assomme le bâton de baseball à côté. Son chef-d’œuvre rentre à la maison. Mais bien plus vite que prévu. Le nez de sa création aérienne s’enfonce violemment dans l’œil de la tour de contrôle. Collision frontale. L’alarme rugit. Le monde s’écroule.

***

Virage doux vers l’est. Bille vermeille, poupée flasque. Elle se fait ballotter au gré des mouvements lents du véhicule. Le corps endormi posé contre le dossier du banc d’autobus. Les paupières closes.

LE JOUVENCEAU SANS NOM

Un cri silencieux empreint de douleur. Un dernier appel éclata dans l’air, une main levée en quête d’espoir. Le corps d’un homme tombait au loin. Dix corps, cent corps. Tous le même. Le même pantin manipulé par les mêmes mains. Mais toi, tu avais coupé les cordes. Tu avais coupé la souffrance, le bonheur, l’existence même de cet homme. Comme on t’avait coupé la joie à ta naissance. Comme ta chienne de mère t’avait abandonné. Comme des étrangers s’étaient occupés de toi. Comme ces mêmes étrangers t’avaient battu lorsqu’ils avaient découvert ta vraie nature. Comme tu t’étais vengé sur eux. Comme tu avais baisé leurs cadavres ensanglantés. Comme chacun de tes gémissements sourds se répétaient par milliers, faisant écho à ton malheur. Toi, tu avais souffert. Toi, oui, toi le jouvenceau sans nom. Toi, tu avais été rejeté. La douleur d’autrui ? Moindre. Dérisoire face à la tienne. Seul toi comptais. Seul toi pouvais comprendre. Ton monde chimérique avait remplacé la réalité. Dans ton monde, les limites n’existaient pas. Il ne fallait plus rêver, il fallait l’être. Être ce que tu voulais. Le plaisir avant tout.

Tu fermas les yeux. Ainsi, tu pouvais mieux l’entendre. La voix de ta créatrice. « Mon fils, tu pleures ? Arrête de geindre. Je t’en prie. Sois fort. Tu es un homme, maintenant. » Et, toujours dans ta tête, tu lui répondais : « Non, Mère. Je ne suis désormais ni homme, ni femme. Entre les deux. Je suis un monstre qui vit en marge de la société et qui n’appartient qu’à lui-même. Comme tous les incompris de ce monde, tu vois. Je me nourris de la peur que je m’inflige et que j’inflige aux autres parce que je ne sais faire que cela. » « Mon fils, qu’as-tu fumé pour tenir de tels propos ? » « J’ai fumé le parfum amer de la réalité, Mère. Il empoisonne chaque être. Vois comme il s’est emparé de mon âme. C’est un poison. Une substance toxique qui parcoure mes veines et qui serre mon cœur comme mille mains avides. Je n’existe plus. Je ne suis plus qu’une ombre maudite et sinistre qui erre dans ce monde, rêvant mille utopies brisées. Je suis condamné à mourir, parce que tu m’as donné la vie. Je te hais pour cela. Vivre, c’est souffrir. Tu le savais, n’est-ce pas ? Mais tu m’as quand même mis au monde. Alors admire quel monstre je suis devenu et pleure. Je lécherai tes larmes sur tes joues. Mais attend. Attends, Mère, que je te fasse avaler ce couteau jusqu’à ton cœur. Là seulement, tu pourras pleurer et regretter tes conneries. »

Tu essuyas tes larmes du revers de ta main, toujours perché sur ta branche. « Un con a planté la graine et tu as arrosé la terre. De ce péché, je suis né. Un plant fragile et asexué. Me voici dans ce monde pourri. Puis, Mère, tu es partie loin de moi. Tu m’as abandonnée, salope. Comment as-tu osé ? On ne se sépare pas de son enfant. Jamais. Et mon père ? Un bel enculé. Lui aussi, il est parti. J’ai hâte de le retrouver. Je le ferai jouir comme jamais je n’ai fait jouir un homme. Je sais, ce sera un inceste. J’imagine que ça me fera éjaculer plus vite que d’habitude. Non, je blague, Mère. Je me fous d’être incestueux. Toi aussi, je vais avoir envie de te violer quand on se verra. Tu es aussi sur ma liste, tu sais. J’ai déjà éliminé mes parents adoptifs. Il ne me reste plus que vous. Rien ne pourra m’empêcher de vous tuer. Le plus amusant, c’est que je vous aime, au fond. Oui, je vous aime. Mais j’ai quand même l’intention de vous assassiner. Pour que vous payiez le prix. On n’échappe pas à son bourreau. Ne l’oubliez pas. »

Tu encaissas le coup en serrant la mâchoire. Une attaque frontale de magie. Les voix de tes parents s’élevèrent, toujours dans ta petite tête : « Nous ne l’oublions pas. Merci de nous avertir de ton passage. Nous ferons un pique-nique. Nous mangerons, comme une vraie famille, ensemble pour toujours. Nous pourrions même aller nous baigner au lac près de la maison, qu’en dis-tu, cher enfant ? Tu pourrais nous y noyer. » « Voyons, c’est tout naturel que je vous en informe. Je n’aime pas arriver à l’improviste, vous le savez bien. Vous noyer ? Quelle horrible agonie. Non, je préfère vous égorger comme un barbier sénile le ferait puis vous fourrer comme un bon fils se doit de le faire. » Tu ricanas. Tu baissas les yeux et constatas enfin tes blessures. Des plaies béantes s’ouvraient sur ton torse humide de sang. Ta robe était foutue. Mais tu tenais encore debout. Dans tes poches attendait patiemment un Transmitus. Tu vérifias s’il y était encore. Horreur. Tes poches étaient vides. Et tes couteaux ? Merde. Envolés. Tout cela dû au choc du coup envoyé par la mystérieuse femme.

Tu n’avais pas le choix : tu devais chercher tes couteaux et le Transmitus. Frustré, tu donnas un furieux coup de poing sur une branche près de ta tête. Tu te doutais que tes effets personnels se trouvaient en bas, sur le sol de la forêt. Habilement, tu sautas de ta branche comme un singe mais l’atterrissage, à cause de tes blessures, ne fut pas sans heurt. Tu étouffas un cri de douleur. Haletant, tu tendis la main et attiras grâce à un sort d’attraction tes couteaux. Non loin, un homme parlait tout seul. Ta victime ? Sûrement. C’était pathétique. Ne pouvait-il pas se taire et crever comme il le méritait ? Et le Transmitus, maintenant ? Tu n’y voyais rien, merde. Tant pis. Tu allais devoir t’en aller à la Nonso. La honte. Cahin-caha, tu partis. Tu t’enfonças plus loin dans la forêt, le corps mutilé, mais surtout le cœur brisé : tu n’avais pas pu t’amuser avec le corps de l’homme que tu avais poignardé. Et ta mission était un échec. Pas grave… tu reviendrais un jour à Tingapour…

pour finir.

comment as-tu fait pour atterrir ici ? ▽ Par un topic de Crystal-Ali'J sur Bazzart.
pourquoi t'es-tu inscrit(e) sur le forum & qu'en pense-tu ? ▽ Je le trouve vraiment beau. I love you Je suis fan du header ! Pour répondre à la première question, eh bien l'écriture est l'une de mes grandes passions. :3 J'aime critiquer constructivement et aider les gens en création littéraire, alors je sens que je vais me plaire ici. Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  3860099365
decris nous ton rapport, & ce que tu pense, de l'écriture ▽ L'écriture, c'est le moyen de communication que je préfère le plus. Je suis du genre taciturne en irl, mais lorsque je m'exprime par l'écriture, je suis une autre personne. L'écriture, sincèrement, ça me libère, ça me permet de dire ce que je pense sans honte ou gêne. Bref, l'écriture, c'est ma vie. (a)
ton auteur favori ▽ J'en ai plusieurs : Agatha Christie, Sir Arthur Conan Doyle, Guy de Maupassant et Charles Baudelaire. I love you
le dernier livre que tu as lu ▽ Un recueil de nouvelles de Conan Doyle. 8D


Dernière édition par Muffy le 31.08.12 3:08, édité 2 fois
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Silk Stocking

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MessageSujet: Re: Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère. Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  Icon_minitime30.08.12 6:37

Bienvenue I love you
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MessageSujet: Re: Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère. Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  Icon_minitime30.08.12 10:44

Bienvenue ici Muffy Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  2124793060
J'adore ta signature Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  3145715902
N'hésite surtout pas si tu as des questions, j'attends que tu aies posté un petit texte pour te valider I love you
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MessageSujet: Re: Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère. Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  Icon_minitime30.08.12 11:31

bienvenue par ici. I love you
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Crystal-Ali'J

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MessageSujet: Re: Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère. Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  Icon_minitime30.08.12 13:31

bienvenue muffy. I love you tu auras fini par t'inscrire. Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  2598856293
pour ce qui est du groupe par contre, il faudra que tu postules dans la partie crée à cet effet pour devenir professeur, et il y a une limite de point aussi pour devenir jury, de sorte je ne te mettrais pour le moment que dans les écrivains. I love you
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MessageSujet: Re: Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère. Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  Icon_minitime30.08.12 16:23

Bienvenue sur le forum Muffy, j'espère que tu te plairas parmi nous =)
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plastic jungle

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MessageSujet: Re: Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère. Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  Icon_minitime30.08.12 17:22

bienvenue!
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MessageSujet: Re: Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère. Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  Icon_minitime30.08.12 20:13

Bienvenue.
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MessageSujet: Re: Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère. Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  Icon_minitime31.08.12 2:59

Merci à tous ! I love you J'ai ajouté trois textes, un petit fragment, une nouvelle et un rp (qui peut choquer les âmes sensibles, je préviens). Ils datent de l'an passé, mais ça fait longtemps que je n'ai pas rédigé de textes satisfaisants à mes yeux, donc bon, j'espère que c'est quand même bon pour vous... Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  2077153353

breathem a écrit:
J'adore ta signature Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  3145715902

Matt Smith, quoi. Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  2124793060

Citation :
pour ce qui est du groupe par contre, il faudra que tu postules dans la partie crée à cet effet pour devenir professeur, et il y a une limite de point aussi pour devenir jury, de sorte je ne te mettrais pour le moment que dans les écrivains. I love you

Okay, pas de problèmes, j'irai voir ça. I love you C'est surtout que j'ai cru comprendre que vous aviez besoin de critiques ?
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MessageSujet: Re: Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère. Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  Icon_minitime31.08.12 18:59

Je vais donc pouvoir te valider. I love you
Je vais encore un peu réfléchir à comment agencer la partie critique, je te tiendrais au courant si tu le souhaites (cela ne devrait pas trop prendre de temps). Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  2077153353
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MessageSujet: Re: Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère. Muffy ◭ j’ai fumé le parfum amer de la réalité, mère.  Icon_minitime

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» muffy & saraah. ◭ je n'ai pas peur de la route, faudra voir, faut qu'on y goûte, des méandres au creux des reins et tout ira bien.

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