SHA.
▽ messages. : 32▽ crédit. : Roxanne's livejournal.▽ points. : 31Date d'inscription : 10/06/2012Localisation : Normandie.
Sujet: Pendant que le sha n'y est pas... 10.06.12 21:55 sha. pseudo, prénom ▽ Mélissa, alias SHA, tylerjokes ou encore messa. age ▽ 2o ans depuis le 6 juin. localisation ▽ Normandie actuellement, Bordeaux bientôt. groupe désiré ▽ Écrivains passionnés? tes écrits. SIX PIEDS SOUS TERRE. (o.s. inachevé)Spoiler: Une pelle en fer, c’était un objet banal, très commun. A vrai dire, n’importe qui savait ce que c’était, qu’une pelle, ce bout de bois avec un bout plat servant à déterrer ou enterrer n’importe quoi. C’était plutôt simple d’utilisation, suffisait d’avoir un peu de force et d’aimer suer. Pour enterrer, un corps, il fallait plusieurs fois planter profondément le bout de ferraille, et retirer des pelletées bien pleines de terre. Par précaution, les corps étaient toujours enterrer bien au fond, sous une bonne couche que les chacals et autres charognards ne pourraient pas même retirer après deux jours de travail, afin de les décourager de manger les dépouilles. Six pieds sous terre, c’était le dicton, mais au final, c’était ça le bon compte, la bonne distance pour creuser un trou dont personne ne reviendrait jamais.
TOO LATE TO SAY YOU CARE. (extrait rp - matthias lupov, loup-garou)Spoiler: Les portes claquent, se referment, et c’est le silence. L’attroupement chaud et bestial relèvent le nez, observent un instant l’inconnu qui vient d’entrer. Ça ricane, ça se tait, ça détourne parfois le regard, peu envieux d’avoir à faire avec l’un des plus vieux. Mathias ne dit rien quant à lui. Son œil sévère observe, se pose sur le comptoir où il n’est toujours pas là. En retard, se dit-il. Pourquoi pas. Peut-être est-ce lui qui est en avance ? Un rapide coup d’œil sur l’horloge suspendue lui rappelle qu’en effet, il a dix-sept minutes d’avance exactement. Il a un petit sourire lupin, ses lèvres s’étirent, et on devine facilement les crocs forts plantés dans ses gencives. Quand on a tout le temps devant soit, on ne fait même plus attention aux aiguilles. Les chasseurs appellent ça un « bar à chiens ». Le Lupov, quant à lui, a tendance à croire que l’on appelle ça davantage un « bar à loups ». Tout comme le Bloody Mary rassemble les vampires, le Lunar Effect rassemble les loups, et ce depuis des années déjà. Mathias ne se rappelle pas exactement du jour de l’ouverture. Il se rappelle juste que déjà à l’époque il était l’un des plus vieux. Il ne se rappelle pas vraiment avoir été un jour jeune cela dit. Ses pas finalement l’amènent doucement vers le comptoir. Le patron est un grand costaud. Deux bons mètres séparent sa tête de ses pieds, et ses épaules sont démesurées. D’une seule main il pourrait attraper le crâne entier d’un homme et l’écraser entre ses doigts sous la seule impulsion. Sa gueule ressemble vaguement à celle d’un boxer : il a les joues pendantes, le coup gras, la barbe de trois jours et le regard clair, gris. Ses cheveux sont noirs, parsemés de perle de sueur. Derrière le bar, il y a la cuisine, et avec la cuisine, les volutes de chaleur épaisses. On vend du steak, du bœuf, ici. Sous toutes ses formes. Des côtes jusqu’aux sabots, l’animal est débité, vendu, mangé, régurgité plus loin dans les toilettes après que le foie ne se soit trop imprégné de l’alcool. C’est un bon repère, c’est un endroit plutôt calme. La musique gueule en fond, mais ça n’est pas dérangeant, enfin, pas pour un être humain. L’ouïe fine des loups garous les désavantage dans ce genre de situation, c’est sûr, mais très rapidement, les filles, les louves, qui dansent sur les piliers de fer, exhibant leurs voluptés et leurs indécences au spectateur laisse bientôt du miel sur la langue du spectateur qui oublie sa douleur. L’une d’entre elles est rousse, pulpeuse. Elle a tout d’une femme d’Ecosse, jusqu’à la forme de son front. Elle ricane, enjôleuse minette. C’est assez paradoxale, mais sur toutes ses canidés, Mathias ne pourrait mettre qu’un seul mot : féline. Mais les filles ne sont pas, aujourd’hui tout du moins, son centre d’intérêt. Ses yeux se reportent méthodiquement sur le barman qui se plante devant lui. Les relents d’alcool empestent ses narines, mais le poivre répandu sur le sang chaud éveille en lui la faim. Maintenant. « Une entrecôte de bœuf, pour moi. Et une vodka, sans rien. » Le barman hoche la tête, s’éloigne. Pendant ce court instant, les yeux de Mathias se perdent à nouveau, mais sur l’horloge cette fois-ci. Elle indique à présent dix-huit minutes de plus que la première fois qu’il l’a regardé. Donc il est en retard de une minute. Le loup-garou ne dit rien. Entre créatures immortelles, le temps ne compte pas. L’impolitesse, elle, par contre… Comme quoi, on a bien beau se revendiquer d’une autre espèce, ils n’en perdent jamais réellement les traits caractéristiques. Le tout comme étant jamais encré en eux. L’assiette tombe sur le comptoir, sans douceur. L’entrecôte est à peine cuite, voir même juste posée quelques secondes pour en réchauffer le cœur froid sur le grill, puis posée là, sur une assiette. Les yeux sombres, couleur du fond de la mer, du bulgare se posent sur le barman qui pose cette fois-ci la vodka, à côté de l’assiette, et s’éloigne, sans un mot. Le loup garou a un petit sourire, plein d’appétit rien qu’à sentir la bonne odeur de la viande fraîche – un goût qui malgré les années ne lui ait jamais passé. Un couteau et une fourchette, il attaque tendrement la chaire, la tranche, la coupe, la sépare, tire, écartèle, mâche et avale, le tout dans un petit concerto de dents fortes et acérées. L’heure tourne, et l’invité n’est toujours pas au rendez-vous.
NOOT. (roman sci-fi en cours - prologue, extrait n°1) Spoiler: « Ils ont tué l’humanité ! Ils parlaient de rendre la vie plus facile aux gens comme nous, mais ce n’était que des mensonges ! Ils ont profité de notre situation, ils ont pris avantage de notre peur, et ils se sont servis de nous contre nous même ! Personne n’y avait jamais cru, personne n’aurait pu y croire. Comment pouvions-nous imaginer tomber si bas quand nous avions été si hauts jadis ? Comment le monde a-t-il fait pour tomber ? Où en sommes-nous aujourd’hui, si ce n’est à nous entretuer comme des chiens dans une guerre qui n’est même pas la nôtre ? Regardez-vous ! Regardez-nous ! Nous ressemblons à quoi aujourd’hui ? Nous ne ressemblons plus à rien ! Nous sommes laids ! Nous sommes affreux de cette médiocrité dans laquelle nous nous complaisons ! J’ai honte, vous entendez ? J’ai tellement honte ! Et non je ne me tairais pas ! Je ne me tairais plus ! Parce que ça ne sert plus à rien de se taire dans un monde qui de toute façon est sourd ! » Il y avait cette femme qui était là, au milieu de la rue, et elle hurlait de toute son âme sa révolte. La plus part des passants n’y faisaient même pas attention – ça devenait dangereux de faire attention à ce que l’on disait, rapidement on pouvait vous faire passer pour un insurgé, et le sort qui vous était alors réservé n’était pas joli à voir. Alors parfois, il valait mieux fermer les yeux et marcher plus loin, comme un être parfaitement docile, mais à l’abri, au moins. C’était tout du moins ce que la plus part des passants se disaient. Certains s’arrêtaient, quelques instants. Leurs yeux brillaient parce que cette femme disait des choses qu’ils avaient pensées, qu’elle avait ce courage que donne le désespoir et ça pouvait paraître beau pour eux. Elle était belle, oui, de cette douleur qui avait dû broyé son visage et son corps des années durant, cette douleur qui la faisait agoniser, qu’elle désirait voir s’arrêter – mais ne dit-on donc pas que la douleur ne finit jamais ? Ses yeux couleur de pavé – un gris terne qui ne reflétait plus rien – se levèrent au ciel quand elle implora « leur dieu » de lui venir en aide, d’arranger la situation, et c’est là qu’elle avait fait une erreur. Dieu ne venait pas en aide aux gens, pas dans cette ville. C’est tout du moins ce que pensa la jeune fille qui se tenait en retrait, le regard posé sur celle qui clamait haut et fort l’indépendance des gens comme eux, des « dangers » comme on les appelait, elle qui ne se rendait sans doute pas compte qu’elle venait de signer son propre arrêt de mort. En temps normal, l’encapuchonnée serait déjà partit, comme un rat qui se faufile, mais quand elle regardait cette femme, elle se demandait ce qui pouvait bien pousser à en arriver là. Le désespoir ? La lassitude ? La douce illusion que le peuple entende quand il n’entendait plus rien depuis longtemps que la musique de son propre égoïsme ? Non… Quelque part, au plus profond d’elle, elle avait surtout pitié. Une vie gâchée, elle n’aimait pas ça, d’autant plus que personne ne lui ferait de cadeaux à cette femme, surtout pas Dieu.
HUGO FLINT. (fiche hp non finie)Spoiler: Le premier salon du Manoir Flint était à la fois petit et étouffant. C’était le salon où l’on recevait les invités privés, car justement, cette pièce circulaire et chaleureuse apportait également l’intimité qu’il fallait aux réunions importantes que tenait parfois Heathcliff Flint avec ses amis d’école sang-purs. C’était aussi le lieu de jeu que préférait Hugo. Du haut de ses six ans, habillé d’une simple chemisette blanche, il affichait déjà l’arrogance de son père et la sournoiserie de sa mère. Il s’asseyait bien souvent sur le Voltaire pourpre de sa mère, un livre fiché dans les mains, et feignait de le lire quand son oreille enregistrait les discours des grands, les murmures et les messes basses pour mieux s’en servir plus tard. Si Doraleen, sa mère, parfois le reprenait un peu sèchement en vue de son comportement, son père, en parfait serpentard, ricanait et tapotait gentiment sa tête, l’encourageant, lui disant bien qu’un jour tout cela lui servirait. « Ce n’est pas de la sournoiserie, Dora » disait Heathcliff « c’est de l’observation, chose cruelle dont vous manquez bien des fois ma chère ». Il allait sans dire que le couple battait de l’aile et ne tenait finalement qu’au regard de la société. Si Doraleen et Heathcliff s’affichaient en parfaits parents aimants, l’envers du décor avait prouvé, bien des fois, que le temps avait eu raison de leur passion de jeunesse, mais que la bague à la main les obligeait à feindre un sentiment qui n’existait plus. Doraleen restait la belle épouse alors, celle attendant son mari à la maison, se servant à peine de sa baguette pour remettre en place l’elfe domestique qui lui aurait déplu, allant jusqu’à la simple décapitation afin de s’en débarrasser et de réaffirmer son autorité dans la sainte maison. Heathcliff, lui, était différent. Il se perdait bien souvent entre les cuisses des belles, et des belles différentes de sa femme. Si elle l’avait surprise une ou deux fois, Hugo n’en avait jamais rien su, parce que ça ne le regardait pas d’ailleurs et que son père préférait de loin cacher ses aventures aux yeux de tous, les frères de la belle Doraleen étant des brutes épaisses croupissant à Azkaban. Certes la prison offrait la plus belle des garanties, mais dans la vie, Heathcliff lui-même disait, « on est jamais sûr de rien ». Et Heathcliff avait bien raison. Il avait fallu attendre les sept ans de l’enfant pour que le choc se fasse, pour que dans l’infime crâne du rejeton maudit un chemin se dessine, un chemin qui changerait le restant de sa vie. ...
pour finir. comment as-tu fait pour atterrir ici ? ▽ Par la pub sur Bazzart. pourquoi t'es-tu inscrit(e) sur le forum & qu'en pense-tu ? ▽ Je pense que j'ai besoin de poser mes écrits quelque part, et si je me suis inscrite, c'est justement pour ne pas tout garder pour moi et partager, un peu. décris nous ton rapport, & ce que tu pense, de l'écriture ▽ C'est une très grande partie de ma vie. J'ai bien une petite muse qui s'agite parfois. Je suis une grande amoureuse des mots, et je crois que je suis fascinée par les chemins sinueux du langage, de ce que ça sous-entend et entraîne... ton auteur favori ▽ Beaucoup trop, mais parmi ceux-là, Jean-Luc Bizien, Tolkien, Céline, Sartre, Maurice Dantec. le dernier livre que tu as lu ▽ Terry Pratchett, Mortimer.